Tout savoir sur le rôle de l’avocat en droit civil et de la famille

Faisant partie du droit civil, le droit de la famille traite des relations familiales. Il comprend la création de relations familiales et leur rupture par le divorce et la cessation des droits parentaux. Le droit de la famille traite de l’adoption, de la garde contestée des enfants et des obligations alimentaires qui en découlent.

Comme le droit de la famille est la pratique du droit qui concerne les relations et les enfants, il peut être l’un des domaines du droit les plus émotionnels. L’avocat spécialisé dans le droit de la famille s’occupe d’aspects très personnels de la vie de leurs clients. La pratique du droit de la famille peut porter sur plusieurs sujets comme le divorce, la pension alimentaire et la garde des enfants.

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Quand est-ce que l’avocat en droit civil et familial peut-il intervenir ?

Le divorce

En Tunisie, le droit de la famille est régi par le Code du statut personnel. Les règles applicables au divorce en droit tunisien sont les articles 29 et suivants du Code du statut personnel. Selon les dispositions de l’article 31 du Code du statut personnel, le divorce peut être prononcé dans trois cas :

1 – Divorce par consentement mutuel

Cette situation est similaire à celle du divorce par consentement mutuel dans les lois européennes.

2 – Divorce demandé pour faute

Il existe des faits à imputer à l’un des époux concernant des violations des devoirs et obligations de la vie conjugale, qui rendent le mariage intenable : l’adultère ou la violence, par exemple. Ces faits sont soumis à l’appréciation du juge, ce type de divorce est similaire au divorce pour faute français.

3 – A la demande du mari ou de la femme

C’est une forme de divorce proche du mariage irrémédiable. Dans ces deux derniers cas, la Cour se prononce sur la réparation du préjudice matériel et moral subi par l’un ou les deux époux.

L’article 31 prévoit que le préjudice pécuniaire est réparé par l’épouse sous la forme d’une rente payable mensuellement à terme échu à la fin du délai de viduité, en fonction du niveau de vie auquel elle était habituée pendant les violences de la vie.

Ce texte permet également de revoir la pension, qui peut éventuellement être fixée sous forme de capital, en un seul versement, ce qui se rapproche de l’indemnité compensatoire de droit français.

La pension alimentaire

L’une des questions brûlantes dans une affaire de divorce est souvent la pension alimentaire. Certains États utilisent une formule pour déterminer le montant de la pension alimentaire. Dans d’autres cas, le montant est laissé à la discrétion du juge. Même dans les cas où le tribunal utilise une formule, il est important de s’assurer que le tribunal utilise les bons éléments pour déterminer le montant exact de la pension alimentaire.

La durée du mariage est l’un des éléments à prendre en considération pour la pension alimentaire pour époux. Elle dépend également de la capacité de paiement des parents et du niveau d’endettement cumulé. Le tribunal tient compte de l’âge des parties et de leur capacité à travailler. Enfin, il examine les fautes commises par l’une ou l’autre des parties. Les avocats spécialisés en droit de la famille s’efforcent de présenter des preuves de ces facteurs au tribunal afin de lui demander d’obtenir le meilleur résultat.

Garde des enfants

En Tunisie, toutes les affaires de garde sont réglées en fonction de l’intérêt supérieur de l’enfant. Toutefois, si les femmes peuvent obtenir la garde de leurs enfants, seuls les pères ont un droit automatique à la tutelle légale. La mère peut s’occuper quotidiennement de l’enfant, mais certaines décisions importantes de la vie doivent être approuvées par le père. Un juge peut toutefois conférer la tutelle à la mère si le père est décédé ou s’il s’avère incapable d’exercer ses fonctions.

Toutefois, cette disposition ne s’applique qu’aux enfants nés de parents mariés ; il n’existe pas de jurisprudence pour que les mères non mariées aient la tutelle exclusive et les enfants illégitimes ne bénéficient pas du même statut juridique que les enfants légitimes.

Avant 1998, les enfants illégitimes n’avaient pas le droit de prendre un nom de famille, ce qui rendait impossible l’obtention d’une carte d’identité nationale et rendait difficile la recherche d’un emploi officiel. Cette interdiction a été modifiée par la suite pour permettre à un enfant né hors mariage de prendre le nom de famille de son père uniquement si la paternité est prouvée. Le père obtient alors la tutelle légale de l’enfant et est tenu de subvenir financièrement à ses besoins.

Procédures pour abus et négligence

Un autre domaine sensible de la pratique du droit de la famille est celui des mauvais traitements et de la négligence. Lorsque l’État estime qu’un parent n’est pas en mesure de s’occuper convenablement d’un enfant, il peut engager une procédure pour abus et négligence. Il peut représenter un parent accusé de maltraitance ou de négligence, ou même un enfant.

Lorsque l’avocat de famille représente ses clients dans des procédures pour abus et négligence, il s’efforce d’aider leurs clients soit à se défendre contre les allégations d’abus ou de négligence, soit à se conformer aux services et autres exigences afin de récupérer la garde de leurs enfants. La norme en matière de cessation des droits parentaux est très élevée. L’avocat spécialisé en droit civil et de la famille défend énergiquement ses clients lorsque l’État veut mettre fin aux droits d’un parent.

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